Formation à l’apnée

La plongée en apnée… cette activité méritait bien son propre article.

À l’heure où j’écris ces lignes, cette petite formation est déjà un moment fort du voyage pour moi. Voici quelques lignes pour donner une idée de ce que cela représente pour moi.

J’ai un passé intrinsèquement lié à l’eau. Les mauvaises langues diront que c’est parce qu’il pleut souvent en Bretagne, je préfère me concentrer sur le fait que je m’y suis toujours senti particulièrement bien. Qu’il s’agisse de cours de perfectionnement (vers 6-7 ans ?) où j’annonçais de façon très candide « je suis à l’aise dans l’eau » alors que c’était déjà évident pour tout le monde ou quelques années plus tard lorsque je décidais de me consacrer à fond -ahem, une question de point de vue- à la natation.

Si je devais décrire comment je me sens dans l’eau ce serait assez simple : j’ai l’impression de voler, c’est juste plus compliqué de respirer.

Le fait de respirer sous l’eau, venons-y justement. Il y a deux ans, pour préparer notre premier voyage à Bali, j’avais passé mon premier niveau (Open Water Padi) de plongée avec bouteille. Les sensations étaient déjà magnifiques.

Entre la proximité avec les fonds marins, la rencontre avec les poissons multicolores (plonger dans des eaux tropicales aide pour ça) et le fait d’observer tranquillement des tortues « brouter » des algues entre les coraux, c’était un émerveillement constant à peine entaché par le poids de l’équipement (merci Archimède) et l’obligation de ne pas faire n’importe quoi pour ne pas risquer de sérieuses complications.

vue dessous plongeur bulles
Bloup

Seulement voilà… la plongée avec bouteille a beau être une activité magnifique, ce n’est pas toujours facile de s’organiser pour trouver quelques heures et s’offrir une visite chez nos cousins aquatiques.

Une alternative devient vite évidente lorsque l’on passe un peu de temps dans la région : le snorkeling.

Le terme, qui peut sembler barbare au premier abord, reprend juste le nom de l’équipement nécessaire pour pratiquer cette activité. Le tuba (ou snorkel en anglais).

(Pour être honnête, un masque est également assez important.)

Le snorkeling est une activité très répandue un peu partout dans le monde mais il faut avouer que dans les zones tropicales, certains coins se métamorphosent en véritable aquariums dès que l’on met la tête dans l’eau. On se retrouve alors à observer de près (ou d’un peu moins près) des dizaines d’espèces qui vaquent tranquillement à leurs occupations.

C’est souvent ici qu’arrive la première étape pour s’intéresser à l’apnée. Dans mon cas, je ne pense pas avoir déjà utilisé mon masque et mon tuba sans me retrouver plusieurs fois au fond, à inspecter de près les coraux ou autres anémones pour passer le bonjour aux locataires.

Anémone avec poissons clowns - Pemuteran - prise de vue en apnée
C’est ici la crémaillère ?

C’est fascinant, on se sent beaucoup plus proche des animaux et on retrouve cette sensation que je mentionnais au tout début de l’article : on croirait voler.
Pour vraiment ressentir cette sensation, aller un peu plus profond ou prolonger l’exploration des environs, on est en revanche assez vite rattrapé par notre capacité à gérer notre air.

Maîtriser sa respiration, pour pouvoir s’en passer.

Ayant quelques jours prévus sur Pemuteran, j’ai recherché sur TripAdvisor un moyen de m’initier à l’apnée et suis tombé sur Ihasiadiving -que je recommande chaudement-.
Ce que je cherchais donc en priorité avec cette formation, c’était d’améliorer le temps que je pouvais passer sous l’eau et faire en sorte que chaque descente soit un vrai plaisir.

Velos immergés Pemuteran - Prise de vue en apnée
On trouve de tout à quelques mètres sous la surface

L’apnée, trois leviers potentiels pour s’améliorer :

  • La technique

C’est plutôt simple, avant, je n’en avais aucune. Si j’avais dû décrire l’apnée avant de m’y intéresser je l’aurais fait avec 3 mots : arrêter de respirer.

Il y a bien évidement tout une préparation plus poussée avant l’arrêt de la respiration et la première étape consiste à maximiser les échanges gazeux qui se passent dans les poumons pour que le corps soit bien oxygéné et se débarrasse d’un peu -pas trop- de CO2.

Pour schématiser, le « breath-up » va être une succession d’inspirations et d’expirations profondes et très lentes qui vont servir à oxygéner le sang et à se relaxer (plus de détails sur ce point un peu plus tard). L’inspiration se fait d’ailleurs en deux temps, d’abord avec le ventre puis avec la poitrine.

*ça me paraît être un bon moment pour préciser que l’article n’a pas pour vocation d’apprendre la pratique de l’apnée, juste de donner quelques infos et de pousser à vous renseigner auprès de formateurs agréés, ça vaut vraiment le coup !

Avec la technique par elle-même ont peut déjà se retrouver à effectuer des plongées à des profondeurs qui n’étaient jusque-là pas envisagées. 12m maximum le premier jour et jusqu’à 20m le lendemain.

Happy face - 20m en apnée
Oui, c’est ma « happy face » 20m sous la surface
  • La relaxation

Cela va de paire avec la technique car, comme mentionné un peu plus haut, les techniques de respiration permettent déjà de calmer le rythme cardiaque. Il faut juste continuer dans cette voie, relâcher les épaules, les jambes etc. Ce sera très important pour la plongée en elle-même. Avec un corps bien relâché au moment de plonger, ce sera d’autant plus facile de le garder dans cet état au cours de la descente. Et bien évidement qui dit rythme cardiaque lent, dit consommation d’oxygène réduite. Le fameux but à ne pas perdre de vue.

Damien relaxation bouée
Plus relax, tu… dors ?
  • L’entraînement

Le dernier point que je n’ai pas encore vraiment pu mettre en pratique est l’entrainement. À force de répéter des exercices de respiration et d’effectuer des apnées, le corps s’habitue. J’espère pouvoir me plonger un peu plus dans la pratique et incorporer quelques exercices à ma routine quotidienne histoire de profiter encore plus de chaque sortie dans/sous l’eau et je vous partagerai les résultats !

Damien remonte en apnée
D’ici là, j’y retourne !

Bonus !

Pour finir, je vous laisse avec la conférence TED qui a piqué ma curiosité il y a maintenant quelques mois.

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par Anders Noren.

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