Après une escale à Yangon, direction l’emblématique Lac Inle. Nous avons hâte de découvrir ce lieu mythique situé dans les montagnes de l’État Shan, dans l’Est du Myanmar (Birmanie) !
De Yangon au lac Inle
Depuis Yangon, nous prenons un VIP bus tout confort (le meilleur bus de notre voyage en Asie du Sud-Est), réservé par notre hôtel. Brosse à dents, couverture, eau, biscuits, siège confortable, c’est la folie !

Après 10 heures de route, nous voici arrivés à Taunggyi. Il ne s’agit néanmoins pas de notre destination finale puisque notre hôtel se trouve à Nyaungshwe, ville regroupant la plupart des hôtels du lac Inle. Nous sommes tous les 2, au milieu de nulle part, la nuit est tombée, aucun tuk-tuk en vue. Un homme nous propose néanmoins rapidement de nous emmener dans sa voiture perso jusqu’à Nyaungshwe, pour 10 000 kyats (6€). Pas trop le choix alors c’est parti ! En route, nous nous arrêterons à un checkpoint où nous devrons payer les frais d’entrée (13 500 kyats – 8 €) du lac Inle.
Nyaungshwe ne borde pas le lac, en y dormant, ne vous attendez pas à avoir une vue sur le lac puisqu’il se trouve à 10 km de là. Des logements permettent néanmoins de dormir les pieds dans l’eau, au cœur même du Lac Inle mais notre budget ne nous le permettra pas. Très bien situé et bon marché, le Immana Grand Inle Hotel nous conviendra très bien.

Le jour suivant notre arrivée nous explorons Nyuangshwe, la ville n’est cependant pas très intéressante. Les hôtels et restaurants touristiques contrastent avec les logements de fortune des locaux. En nous éloignant du centre nous trouvons néanmoins de très beaux paysages.





Nous bookons auprès de l’hôtel une journée sur le Lac Inle, lever et coucher de soleil inclus, pour 22 000 kyats (13 €). Nous partirons le lendemain matin.
Une journée sur le lac Inle
Notre batelier du jour viendra nous chercher à 06h00. Dur dur mais il faut ça pour assister au lever du soleil.
Nous arrivons à l’embarcadère, il fait nuit noire, nous ne voyons rien. Nous sommes sur un ponton, prêts à embarquer sur notre petite pirogue, seulement pour nous 2. Je dis à Damien « tu vas voir, je vais tomber dans l’eau, haha !! », le batelier me demande de me décaler sur la gauche et là, c’est la chute !
Je suis par terre, toujours sur le ponton mais ma jambe gauche, elle, a décidé de faire un petit plongeon dans l’eau. Je me relève aussitôt, je suis à moitié trempée, j’ai très mal, mais les chutes, y compris les miennes, me font bien marrer.
Je suis donc prise d’un fou rire qui se terminera en larmes car je me suis vraiment bien éclatée la jambe entre l’embarcadère et une autre pirogue. Le batelier et Damien n’ont rien compris de la scène et sont partagés entre surprise, peur, compassion et rire.
Pour mieux comprendre ce qu’il s’est passé nous sommes revenus en plein jour sur les lieux du drame.

Le magnifique hématome que je récolterai disparaîtra quelques semaines plus tard mais j’ai encore des problèmes de circulation à ce jour… Bon, ça aurait pu être pire, je portais un pantalon donc ma peau n’a pas été touchée et mon sac à main, que je portais sur la droite de mon corps est resté bien au sec. J’aurais juste perdu un peu de ma dignité, ohf ça n’était pas la première fois et ça ne sera sûrement pas la dernière !
Une fois remis de nos émotions, nous commençons enfin à profiter du moment et à admirer le décor. L’ambiance est mystique, nous sommes seuls au monde. Enfin ça, c’est le brouillard qui nous le fait croire puisque d’autres touristes (mais pas tant que ça) voguent également sur le lac. Certains dorment à poings fermés, il faudra m’expliquer l’intérêt de se lever à 5h30 pour finalement pioncer au lieu d’assister au lever du soleil…
Nous observons le paysage, c’est splendide ! Nous arrivons à prendre en photo un fameux rameur Intha, typique du lac Inle, sans qu’il ne nous voie. Le tourisme de masse aura eu raison de l’authenticité de cette pratique puisque ces pêcheurs ont désormais tendance à demander quelques dollars pour taper la pose.
Notre embarcation est équipée d’un moteur que le « capitaine » coupe à l’approche de maisons, il ralentit même dès que nous voulons prendre une photo, plutôt cool.
Je me pèle un peu les miches, avec la moitié de mon pantalon trempé et les températures encore assez basses en ce petit matin ; une fois le soleil sorti, tout ira bien.

Après ce magnifique lever de soleil nous arrivons à notre premier arrêt, la Shwe Indein Pagoda. Notre capitaine tentera de cacher son rictus en voyant mon pantalon et se moquera ouvertement de moi lors de ma sortie du bateau. En même temps, je suis ridicule alors il a bien le droit de se moquer, haha !

Nous sommes lâchés dans une sorte de petit village, sur les bords du lac. Nous ne savons pas trop où aller, on nous fait juste un signe de la main « c’est par là », sans vraiment trop savoir sur quoi nous allons tomber.
Nous observons quelques stûpas en cours de rénovation. Il ne doit pas y avoir que ça…




D’autres birmans nous font signe d’aller vers la droite, bon, on y va. Puis soudain, encore d’autres stûpas, des dizaines de stûpas ! Okay.



Nous rejoindrons la pirogue en passant, cette fois au bon endroit, à travers le chemin couvert où l’on retrouve d’innombrables stands de souvenirs, heureusement il est encore tôt, aucun vendeur à l’horizon, seuls quelques chiens nous tiendront compagnie.


Nous remontons sur notre embarcation et nous enchaînons les visites, au cœur du lac Inle. Nous admirons les villages flottants, toutes ces maisons sur pilotis…
On nous emmènera par la suite à une multitude d’endroits ultra touristiques. Ateliers de bijoux en argent, tissage à base de fibres de lotus, fabrication de cigares, d’objets en bois, etc. Chaque lieu a bien sûr sa boutique où nous sommes fortement invités à acheter.









Nous avons vraiment l’impression de faire du shopping plutôt qu’une visite culturelle. Certains vendeurs sont très insistants et surtout, ça grouille de touristes, tout est fait pour eux (pour nous ?). Pour l’authenticité, il faudra repasser…
On nous emmène même observer des « femmes girafes ». Ces pauvres femmes sont là, telles des animaux, à attendre d’être prises en photo contre quelques dollars, nous passerons notre chemin.
Notre repas, dans un restaurant imposé sera plutôt médiocre mais nous pourrons profiter de la vue.
Nous continuons la visite de temples, marchés touristiques…










C’est bien joli tout ça mais nous sommes plutôt déçus du Lac Inle, nous avons l’impression d’être là uniquement pour consommer et non pour nous faire découvrir une autre culture. Le lieu devait être magique il y a quelques années, avant cette montée du tourisme mais là, nous restons sur notre faim.
La journée se voit davantage ternir lorsque le batelier nous annonce qu’il s’agit de la dernière visite. Il est 16h00, nous sommes donc surpris puisque nous avions demandé à assister au sunset. Il n’a pas l’air d’être au courant et nous dit que ce n’est pas inclus dans le prix, il faut payer 5 dollars de plus. Soit il y a eu un soucis de communication avec l’hôtel, soit il essaye de nous arnaquer. Nous sommes blasés de son comportement et déçus de notre journée. Nous déclinons donc et lui demandons de nous ramener à bon port, sans voir le sunset. Dommage de finir sur cette note après une journée qui avait pourtant si bien commencé. Oh wait ! Non en fait, c’était déjà très mal parti !
Nous profiterons tout de même du paysage sur le retour.

Pour résumer, nous n’avons pas particulièrement apprécié le Lac Inle, nous repartons avec de jolies photos mais pas vraiment de bons souvenirs. Je vous conseillerais tout de même de le faire, pour vous faire votre propre avis, et peut-être que dans d’autres conditions, avec un batelier plus porté sur la découverte que sur ses commissions vous pourrez davantage apprécier votre visite !
Nous partirons le jour suivant, direction Kalaw !
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