Après 3 semaines en Indonésie, nous voilà en route pour les volcans les plus emblématiques de Java : Bromo et Kawah Ijen.
De Yogyakarta à Bromo
Nous partons de Yogyakarta pour rejoindre Probolinggo, ville la plus proche de Bromo. 8 heures de train nous attendent mais le trajet se déroule sans accroc. Nous avons pu réserver nos billets en ligne sur le site tiket.com. L’avantage étant qu’il accepte les CB étrangères et qu’il permette d’imprimer ses billets directement en gare, easy ! Bien prendre Tugu Yogyakarta comme gare de départ, le tarif dépendra ensuite de la classe que vous choisirez. Nous avions opté pour « Bisnis », ce n’était pas le grand luxe mais les sièges étaient confortables et nous avions 2 prises de courant à disposition, not bad.

Nous arrivons à Probolinggo en fin de journée, nous rejoignons l’hôtel à pied : Bromo Park Hotel Probolinggo, très récent et agréable. On se pète le bide au resto de l’hôtel et au dodo !

Pour rejoindre Bromo, l’hôtel nous propose une voiture privée pour 600 000 IND (37 €) en partant à 9h00 le lendemain matin. Ça ne représente pas une somme folle mais nous savons qu’il existe un moyen de s’y rendre pour 5 fois moins cher donc nous déclinons poliment l’offre.
Comme d’habitude, les infos sur les transports publics sont quasiment inexistantes sur place ou en ligne. Pour organiser notre petit périple, nous nous sommes tout de même appuyés sur ce site : voyagedesfruits.com, une vraie mine d’infos !
Comme conseillé, nous rejoignons la gare ferroviaire à pied, où nous pourrons prendre un yellow bemo jusqu’à la gare routière. En chemin, un mec nous propose de monter dans son bemo jaune, ligne D, pour aller jusqu’à la gare routière (Bayuangga Bus Station). C’est le bon, nous sautons donc à bord pour une quinzaine de minutes.

Nous payons 10 000 IND au lieu des 5 000 prévus mais pour 0,30 € on ne cherche pas la polémique. Il nous arrête à une sorte de café avec beaucoup d’hommes en terrasse en disant « ok, bus station! », mais nous avions lu qu’il tenterait de faire ça et qu’il s’agissait en fait d’une agence de voyages qui arnaque souvent les passagers souhaitant rejoindre Bromo. Nous répondons donc au chauffeur que non, nous ne descendrons pas, ce n’est pas la gare. Déçu, il continue son chemin et nous dépose finalement à la vraie gare routière. Non mais oh, on ne nous la fait pas hein !
Ainsi débute la galère car nous ne savons pas trop où aller. Nous sommes censés prendre un Bison, une sorte de minivan mais rien de tout ça à l’horizon, seulement des cars allant à Surabaya ou Jakarta.
Tout le monde nous propose des voitures privées à 500 000 IND mais il est encore tôt (midi) et nous ne voulons pas baisser les bras trop vite. Nous finissons par trouver l’endroit où attendre le minivan, à l’extérieur de la gare routière ; nous ne sommes pas hyper sûrs de nous mais il y a une dizaine de bemos avec leur chauffeur qui attendent sur le bord de la route et qui nous confirment qu’ils vont bien à Bromo, ou du moins à Cemoro Lawang, ville la plus proche du volcan.

Le hic, est qu’un bemo/minivan ne part que quand il est plein. Pour l’instant nous sommes les premiers, il manque donc 13 personnes. Nous patientons quelques heures sur le bord de la route, de longues heures. Pas un seul baroudeur dans le coin.
Vers 16h00 débarque un couple d’anglais, ok c’est parti, on y croit ! Encore 11 personnes. Quelques minutes plus tard, un autre couple se joint à nous, encore des anglais. 9 personnes. Puis le flux s’arrête. Nous attendons encore 1 heure, il commence à pleuvoir et la nuit tombe. L’envie de la voiture privée se fait drôlement sentir mais nous ne voulons pas que ces cinq heures d’attente soient vaines, nous patientons encore.
Un peu tous désespérés, nous demandons à l’un des chauffeurs s’il est possible de partir à 6, en se partageant le coût total d’un minivan (550 000 IND), il acquiesce, nous décidons tous de partager la somme et de partir, enfin ! Une autre personne nous rejoint. Nous aurons donc payé finalement 75 000 IND (4€50) par personne, il aura fallu être très patients mais nous nous en sortons plutôt bien.
Environ 30 minutes de route plus tard, le minivan nous dépose à notre hôtel situé à Sukapura. Cemoro Lawang est à 30 minutes plus loin mais les hôtels abordables n’ont pas l’air bien folichon. De plus, nous voulons nous reposer dans de bonnes conditions et prendre une bonne douche chaude avant de grimper le Mont Bromo et de reprendre la route 2 jours plus tard. L’hôtel se chargera de contacter le chauffeur qui nous mènera jusqu’au point de vue le lendemain matin pour 450 000 IND (28 €). Ne pas oublier les frais d’entrée pour Bromo qui s’élèvent à 217 500 IND par personne, en semaine. Le chauffeur nous fera une petite réduction sur l’entrée et nous rendra 100 000 IND, on n’a pas trop compris pourquoi mais on les a acceptés avec plaisir !
Bromo
Le moment idéal pour admirer Bromo et ses volcans voisins est sans aucun doute le lever du soleil. Une petite nuit nous attend.
2h00 du matin, le réveil sonne. Je me lève fébrilement, mets mes lentilles, enfile mes lunettes. Je ne vois rien. Ha oui, j’ai déjà mis mes lentilles ! Bon, ce n’est pas gagné…
Le chauffeur viendra nous chercher 30 minutes plus tard, c’est parti, nous montons tous les 2 dans une jeep qui doit nous emmener jusqu’au point de vue optimal.
Ça, c’était ce qu’on pensait. Après un trajet mouvementé où nous sommes balancés dans tous les sens, le chauffeur nous dépose en fait au point Bukit Cinta, dont nous n’avions jamais entendu parler. Un peu sceptiques nous décidons de grimper jusqu’à King Kong Hill qui lui correspond à ce dont nous rêvions (et à la vue représentée sur notre bannière !). C’est donc parti pour une belle ascension de nuit, à la lampe frontale, pour 3 petits mais durs km.
Je lutte très rapidement, les ascensions de volcans, c’est compliqué pour moi ! Je sue, j’ai chaud, j’ai froid… je suis frustrée car je pensais m’être bien préparée physiquement avant de partir pour notre périple asiatique, mais apparemment ça n’a pas suffi. Mes jambes suivent très bien mais côté souffle (je suis asthmatique), ce n’est pas du tout ça.
Puis finalement nous arrivons à destination. Il fait encore nuit donc difficile de savoir si nous sommes au bon endroit, il y a beaucoup de monde, tous veulent avoir la meilleure vue sur le Bromo fumant sur la gauche, le Mont Batok au centre et le Mont Semeru sur la droite. Nous trouvons tant bien que mal un petit coin libre, où a priori aucun arbre n’obstrue la vue. Il y a d’ailleurs un superbe point de vue un peu plus bas mais un arbre se trouve en plein milieu du champ de vision, ballot !

Le soleil pointe petit à petit le bout de son nez, une bonne nouvelle car il fait très froid. Nous sommes pourtant bien couverts mais ayant bien sué un peu plus tôt nous avons du mal à nous réchauffer. La prochaine fois nous débuterons l’ascension peu couverts et rajouterons des couches au sommet, eh oui, on apprend de ses erreurs !

Le spectacle démarre, le soleil vient doucement éclairer le Mont Batok, le jeu d’ombres est magnifique. Malgré la foule l’atmosphère est paisible, tranquille.


Nous admirons le paysage, le soleil est désormais bien levé, il fait bon et la foule commence à partir, nous en profitons pour atteindre un point encore plus dégagé, c’est vraiment splendide.


Encore 2-3 clichés et nous voilà partis pour rejoindre à pied notre jeep. Des locaux nous proposent sans cesse de nous emmener en scooter mais non, la descente est facile, nous ne plierons pas, nous continuons !

En route nous passons devant un autre point de vue, Bukit Cinta, pas mal du tout finalement mais nous ne regrettons pas d’être montés jusqu’à King Kong Hill.

Nous finissons par rejoindre notre chauffeur qui nous avait demandé de revenir à 5h30, il est 6h30, mais ça n’a pas l’air de trop le perturber.

Il nous conduit ensuite vers la « mer de sable », une étendue désertique, presque lunaire, menant au Mont Bromo. Il nous dépose sur le parking et nous donne 1 heure.
Nous comprenons rapidement qu’1 heure ne suffira pas à grimper jusqu’au sommet de Bromo car le chemin est périlleux. Nous marchons dans un premier temps dans du sable dans lequel nous nous enfonçons un peu plus à chaque pas.

Des cavaliers nous proposent de nous emmener jusqu’à l’escalier menant au cratère de Bromo mais les chevaux n’ont pas l’air en forme et nous font bien de la peine, nous sommes encore assez vaillants pour grimper, en avant !

Après le sable viennent les pierres, les chemins pentus et bien casse-gueule. Certains touristes portent des tongs, d’autres sont pieds nus, nous sommes bien contents de nos chaussures, pas de chute, tout va bien.

L’ascension est à nouveau difficile, comme d’habitude je lutte, mais je m’en sors (« sans bleu au corps »♫). Le soleil se fait bien sentir, bien prévoir la crème solaire car ça tape fort.


Arrivés en bas des « escaliers », nous trouvons quelques vendeurs de boissons et autres snacks. Ils se font plaisir sur les prix mais nous prendrons un bon Pocari Sweat (au nom peu sexy mais qui te réhydrate bien) qui nous donnera un petit coup de fouet avant la dernière épreuve.

Les escaliers sont également bien durs, les marches sont inégales, parfois inexistantes. Je pensais qu’ils passeraient tous seuls mais je dois finalement m’arrêter plusieurs fois en route, l’altitude et la fumée s’échappant du cratère n’aidant pas.

Nous touchons enfin au but et quelle récompense !

C’est très limite niveau sécurité puisqu’une ridicule barrière nous sépare du cratère. Un mauvais pas et bim !

C’est encore pire de l’autre côté, vers la mer de sable car il n’y a aucune protection.

J’en vois un qui ne fait pas le malin, qui s’agrippe avec force à la rambarde et évite de regarder dans le fond du cratère.

De mon côté j’admire le show, c’est vraiment impressionnant de voir ce volcan actif de si près. Le son s’en échappant est assourdissant, nous l’entendions en fait depuis King Kong Hill, à quelques kilomètres de là.
Nous finissons par redescendre, les escaliers sont vraiment dangereux dans ce sens mais tout se passe bien.
Arrivés en bas nous sortons Dronie en prenant soin de rester à distance du cratère.


Nous rejoignons notre chauffeur, il me semble qu’il est déjà 9h00 passées. Il nous ramène tranquillement à notre hôtel où un bon petit-déjeuner et une douche bien chaude nous attendent.

Nous passons le reste de la journée à nous reposer à l’hôtel, de quoi se mettre dans de bonnes conditions pour l’ascension du Kawah Ijen qui nous attend deux jours plus tard. Certains choisissent d’enchaîner les deux mais d’après les témoignages que nous avons pu recevoir sur place, c’est épuisant puisque les nuits ne durent que 2-3 heures et l’effort physique est très intense. Nous avons le temps, nous en profitons donc.
De Bromo à Kawah Ijen
L’hôtel nous propose une private car à 1 000 000 IND pour rejoindre directement Banyuwangi, ville la plus proche de Kawah Ijen. Une agence nous avait proposé la même chose pour 1 300 000. Nous nous renseignons sur d’autres alternatives et nous choisissons de prendre une private car jusqu’à Probolinggo pour 350 000 puis un train, pour 280 000 à 2 pour rejoindre Banyuwangi. Nous avons ainsi payé près de la moitié de ce qu’on nous proposait initialement, plutôt cool !
Après 1 heure de voiture et 4 heures de train, nous voici à Banyuwangi. Le staff de l’hôtel vient nous récupérer à la sortie de la gare.
Nous passons l’après midi à nous détendre et à admirer la vue sur Bali que l’on aperçoit depuis la piscine. On n’est pas mal.


Nous peaufinons ensuite les détails de notre excursion pour Kawah Ijen, prévue le lendemain matin. L’hôtel s’occupe de tout, j’avais déjà échangé avec le responsable par WhatsApp la veille, nous nous mettons d’accord sur le prix (450 000 IND) et c’est parti !
Kawah Ijen
23h30, le réveil sonne. La « nuit » a été très courte, nous ne sommes pas très frais. Les yeux bouffis nous montons dans la voiture à minuit, d’autres passagers se joindront à nous.
Après une bonne heure de route, nous voici au point de départ. L’ascension démarre dans le noir complet. Il ne faut pas tarder car le but principal est de pouvoir observer les flammes bleues, visibles uniquement de nuit.
Encore une fois, c’est la lutte. Je dois m’arrêter très régulièrement pour reprendre mon souffle. Le guide qui accompagne notre petit groupe comprend rapidement que je serai le boulet qu’il faudra traîner aujourd’hui et me prend sous son aile.
Les premiers kilomètres sont les plus difficiles, le chemin est très escarpé, ça glisse, ça dérape et surtout ça grimpe fort ! Après la cafétéria, « easy walk » qu’ils disaient. Nous finissons donc pas arriver à cette cafétéria pour faire une pause bien méritée. Un thé ultra sucré me remettra d’aplomb et me fera repartir sans trop de soucis.
Effectivement, le chemin est désormais plus facile, j’arrive presque fraîche au sommet de Kawah Ijen. Presque.
Une fois en haut, étant donné qu’il fait toujours nuit, impossible de profiter de la vue. La seule chose à faire est de descendre dans le cratère afin d’observer ces fameuses lumières bleues.
Nous nous mettons rapidement en route, nous enfilons nos masques à gaz, let’s go!

Quelle drôle de sensation que de respirer avec ce masque, il se révélera indispensable lorsque des bourrasques de vent gorgées de soufre viendront nous fouetter le dos. Nous préférons néanmoins le garder en permanence car l’air est bien chargé et nous respirons bien mieux avec.
La descente est assez sportive et franchement dangereuse. Un pas de travers et plouf dans le lac le plus acide au monde ! Un Français y est d’ailleurs décédé il y a quelques années.
Le guide m’indique à l’aide de sa lampe-torche où poser chaque pied, j’ai l’impression d’être une grande assistée mais sur le moment je m’en fiche complètement ! Damien nous suit de près et marche dans nos pas, il s’en sort très bien.
La descente durera environ 30 minutes, et s’avérera plus compliquée qu’éprouvante.

Une fois au fond du cratère, nous finissons par apercevoir les flammes bleues. Il y a énormément de fumée, dur dur de prendre une belle photo mais nous sommes très heureux de pouvoir les admirer car il arrive qu’on ne les voie pas du tout.



À sa sortie de terre à l’état gazeux, le soufre s’enflamme et produit ces flammes bleues. Une fois refroidi, il passe à l’état liquide puis se cristallise et enfin, devient solide.

Des hommes bien courageux viennent comme nous au fond du cratère, mais eux récupèrent le soufre s’échappant des tuyaux que l’on aperçoit ci-dessus.
Ils remontent ensuite, chargés comme des bœufs jusqu’au sommet du volcan. Leur peine ne s’arrête pas là puisqu’ils doivent ramener leur charge jusqu’au point de départ et font parfois plusieurs allers-retours dans la journée. Tout ça pour 1 000 IND (à peine 6 cts d’euro) par kilo de soufre.

Nous nous sentons honteux, à faire nos touristes pendant qu’eux se tuent à petit feu en travaillant ici. La plupart n’a pas de masque et travaille pieds nus. Nous apprenons d’ailleurs que leur espérance de vie tourne autour de 40 ans.

Nous continuons à regarder les flammes danser derrière les nuages de fumée.

Vient ensuite le moment de remonter en haut du cratère. L’ascension, depuis le fond du cratère se révélera plus facile que la descente. De plus, le soleil commence à se lever, nous savons désormais où poser nos pieds pour avancer, which is nice.
Une fois en haut du cratère, nous ne pouvons malheureusement admirer les couleurs bleues du lac acide à cause d’un mélange de fumée et de brume qui viendra nous obstruer la vue.

Néanmoins nous pouvons profiter du paysage de l’autre côté et ma foi, c’est plutôt pas mal !

Nous restons une petite heure sur place, dans l’espoir d’apercevoir le lac mais ça ne suffira pas. Nous repartons et continuons à admirer les différents points de vue qui s’offrent à nous.


La descente est plutôt facile mais il faut bien contrôler chacun de ses pas car une chute est vite arrivée. Les genoux en prennent un coup, ça coince un peu de mon côté mais je finis par y arriver !



Une fois au point de départ, nous prenons quelques photos et constatons que le site est interdit aux asthmatiques. Gloups. Oh well, j’ai survécu !

Nous engloutissons quelques bananes frites et nous reprenons la route (en voiture) vers 2 waterfalls.

Il faut encore crapahuter dans tous les sens, grimper, descendre, traverser des cours d’eau en tentant de sauver tant bien que mal son pantalon de rando des eaux croupies. D’ailleurs je n’ai toujours pas réussi à me débarrasser de l’odeur après 3 lavages…

Nous nous dirigeons ensuite vers l’hôtel où nous nous offrons du repos bien mérité. Le lendemain nous reprendrons la route vers le port de Banyuwangi, direction Bali !
Ainsi s’achève notre séjour sur l’île de Java que nous avons adorée et que nous quittons avec nostalgie, tant de belles choses à admirer, nous partons chargés de souvenirs et d’émotions.
bonjour les jeunes,
Nous sommes Annick et Guy ,nous vous avons rencontré quelques jours avant votre départ à Port des Barques ou nous avons déjeuné ensemble avec Sylvette et Jean-Louis. A l’occasion d’une soirée des Amis de la Bibliothèque Pédagogique de Châtellerault passée ensemble à la maison il y quelques temps nous avons eu connaissance de votre blog.
Félicitations pour la qualité et la clarté de vos commentaires et photos qui nous permettent de visiter ces endroits magnifiques découverts à Sumatra et à Java…vivement la suite. Bravo pour votre humour et si je peux me permettre…est ce vraiment délicieux une banane frite au fromage râpé?
waiting for the continuation of your adventures…
Un grand merci pour ce joli commentaire. C’est avec plaisir que l’on partage cette aventure, c’est tout l’intérêt 🙂
En revanche pour la banane frite au fromage… Il vaut mieux ne pas se concentrer sur le goût et garder juste le concept.
(En vrai, on finit par s’y habituer, c’est probablement ça le pire)
On ne peut que dire bravo à notre voyageuse asthmatique et son fidèle compagnon. Merci de nous faire vivre ce beau voyage par procuration.